top of page

Faire mieux que les autres en bourse - Monte au capital #4

Dernière mise à jour : 14 mai

L'éducation financière fait souvent écho en premier lieu à la bourse. Beaucoup s'initient par cette porte. On commence à épargner, on ouvre un Plan d'Epargne en Action ou un Compte-Titres. Puis on achète du Apple, du LVMH... C'est un pattern parfois assez classique. On investi dans ce qui nous parle, sans pour autant comprendre les mécanismes sous-jacents. Puis on voit que ça monte dans le temps, on est content. Puis un jour ça redescend violemment. Puis ça repart... Des cycles, finalement.

 

L'investissement sur les marchés financiers est à risque, mais le risque peut payer à long terme et surtout, sa connaissance est accessible de tous. En d'autres termes, cela peut ne pas être compliqué, on peut se satisfaire des grands principes.


ree

Gestion passive ou active ?


Il y a deux possibilités, soit l’on « suit le marché », soit l’on cherche à « battre le marché ». Quand on parle de suivre le marché, on se positionne sur un indice boursier de référence : au travers d’ETF (paniers de plusieurs actifs) ou autres fonds d’investissement qui répliquent la performance d’un marché (français, mondial, européen, technologie…). Ces indices sont des indicateurs économiques. Il y a une statistique constante à connaître : la grande majorité des investisseurs actifs sous-performent le marché, sur le long terme. Les investisseurs actifs sont ceux qui adoptent une stratégie différente de l’indice, pour tenter de le battre, on parle de gestion active. Les investisseurs passifs, se contentent de répliquer le marché. Et cela suffit bien souvent ! Il est fortement conseillé chez les novices, de rester humble face à une science imprévisible, non-rationnelle et d’investir dans des grands indices. Il vaut mieux se contenter de la performance satisfaisante du marché, que de tenter avec une probabilité moindre d’arracher deux ou trois points de plus, pour un risque non-proportionnel.


Comparons ce qui est comparable.

On ne peut pas juger d'une performance sans la comparer à son indice de référence. Si j'achète des actions américaines, je vais comparer le panier d'action à un indice américain représentatif (S&P500, Russell 2000...).

 

Dire que son assurance-vie a été performante, car elle a rapporté 7 % cette année, est incomplet. Pour quel risque ? Combien a fait l'indice de référence sur la même période ?


Pourquoi est-ce qu'il est si difficile de surperformer le marché ? Les marchés actions et obligations sont relativement efficients. Les informations sont publiques et se traduisent dans les prix très rapidement. N'ayant pas plus d'informations que les autres, il est difficile de surperformer. Beaucoup d'investisseurs font du "stock picking", c'est à dire qu'ils choisissent eux-mêmes certaines actions dans le but de surperformer un "benchmark" (indice de référence). Par exemple, je veux surperformer le S&P500 (indice américain), je vais moi-même sélectionner des actions du S&P500 sans m'exposer à l'indice entier, car j'estime que celles-ci seront plus performantes que les autres. 

 

Stock-picker, c'est concentrer son risque sur quelques actions intégrantes d'un indice plus large, lui, plus dilué en terme de risque. Par conséquent, le plus efficient en rendement-risque est souvent l'indice global. Si une stratégie particulière de stock-picking au sein d'un indice était plus efficient, le marché aurait tendance à s'ajuster.


Parlons chiffres.


ree

Le rendement-risque est évalué grâce au ratio de sharpe, un indicateur populaire, qu'on retrouve facilement dans les analyses d'action ou d'ETF, sur les différents sites (Boursorama, Yahoo Finance, Quantalys...).

 

L'indice Monde (MSCI World EUR)  a un ratio de 0,67. On plafonne pour un indice global à cette métrique. Vous trouverez des ETF / Indices à des ratio supérieurs, car : certains secteurs ont historiquement connu des performances stratosphériques (le risque en est augmenté). Jouer les thématiques / géographies cibles, c'est vouloir surperformer l'indice mondial en concentrant son risque à un endroit. Historiquement, les Etats-Unis est le pays au meilleur ratio de sharpe, aspirant les capitaux du monde entier et étant pro-bourse.

 

L'indice Monde a un fort biais américain (70 %), ainsi, c'est déjà jouer le pari américain. Et certains disent que le S&P500 est un indice mondial. Les entreprises du S&P 500 (Apple, Microsoft, Google, etc.) génèrent une part importante de leur chiffre d’affaires hors des États-Unis (environ 40 % à 50 %). Le S&P 500 reste un indice 100 % américain, tant en juridiction, devise, politique, taux, réglementation qu’en style de marché (techno & croissance). Par ailleurs, mécaniquement, la croissance mondiale et l'émergence des différents pays, empêcheront à long terme une polarisation américaine, au profit d'une multipolarisation.

 

Une question importante : faut-il être gourmand ?


Si l'indice le plus généraliste est un optimum satisfaisant en termes de rendement-risque, faut-il risquer davantage ? Ne pas aller sur l'indice le plus généraliste, c'est faire le pari d'une géographie ou d'un secteur, donc une volonté implicite de tenter de surperformer le global. Dans un marché relativement efficient, est-ce que votre état d'analyse vous donne l'assurance de faire du stock-picking ou "etf-picking" ? Au-delà du divertissement, du challenge que peut représenter l'idée de suivre sa propre statégie ?

 

Le cabinet a l'intime conviction que le MSCI World, actif le plus diversifié (pays, secteurs, devises), avec un biais naturel pour les grosses capitalisations qui ont une capacité de pricing power, de réaliser des fortes marges, est le meilleur pari possible, bien qu'il paraisse simpliste.

 

La technicité ne paye pas dans ce marché incertain, et la simplicité peut éviter d'être à contre-courant. Sur 20 ans, une gestion passive bat en moyenne 95 % des fonds actifs (selon les marchés et les périodes), et probablement encore plus de particuliers, qui souffrent de mauvais market timing, de frais élevés, d’émotions (peur/avidité), de rotations trop fréquentes.

 

Pour nous, quelques principes demeurent ainsi importants :

  • Garder ses titres sur le long terme (hold)

  • Adopter une gestion indicielle et passive, mettre son énergie ailleurs

  • Bien choisir son mode de détention (Compte-titres, PEA, assurance-vie...)

 

Quelle intérêt à faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine dans ce contexte ? Il vous mettra en place le bon véhicule, une bonne fois pour toute. Il en profitera pour vous accompagner sur les autres aspects de votre situation et pourrai vous préconiser de diversifier sur d'autres classes d'actifs, là où sa proposition de valeur est plus conséquente. Ainsi, même pour investir en bourse, il ne s'efface pas.

 
 
bottom of page