Choisir le capital social de sa société
- Léo Bachelot
- 22 janv.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 mai
Le capital social, est la somme de départ, que l'on injecte dans sa société, en cours de constitution, pour financer l'activité. Il peut être modifié en cours de route.

Il est essentiel à la gestion financière d'une société et est constitué des apports des associés ou actionnaires. Ces derniers recevront chacun, proportionnellement à leur apport, une fraction de la propriété de la société. L'apport peut être en numéraire (argent) ou en nature (biens).
Exemple :
3 personnes (A, B et C) constituent une SAS (Société par Actions Simplifiée).
A apporte 100 000 € en numéraire (argent).
B apporte un bien immobilier de 150 000 € (apport en nature).
C apporte 40 000 € en numéraire.
A recevra environ 34,5 % du capital (100 000 € / (100 000 € + 150 000 € + 40 000 €)).
B recevra environ 51,7 % du capital.
C recevra environ 13,8 % du capital.
Si vous êtes le seul associé / actionnaire, la question ne se pose évidemment pas. Vous aurez 100 %.
La SARL, la SAS et la Société Civile (et assimilés) n'ont pas d'obligation de capital minimum. Des sociétés sont constituées avec un capital de 1 €. Les autres forment nécessitent un montant minimum donné.
Mon activité nécessitera 50 000 € pour démarrer. Dois-je ainsi réaliser un apport en numéraire de 50 000 € à la société ? Pas nécessairement.
Le capital social n'est pas l'unique manière de financer son activité. Une partie du capital peut être apportée en compte courant d'associé.
Le compte courant d'associé (CCA) est un terme comptable, désignant un prêt réalisé par un associé / actionnaire ou mandataire social (gérant, président) à la société, perçu comme une avance. Le prêteur aura alors une créance envers la société (qui elle, aura donc une dette). Cette créance est chirographaire : elle n'est par exemple pas prioritaire en présence de dettes bancaires. Le compte courant d'associé peut être remboursé à tout moment sur simple demande (sauf clause de blocage ou situation exceptionnelle). Le CCA peut faire l'objet d'un taux d'intérêts, représentant ainsi une charge financière pour la société qui la déduira de son résultat imposable.
Ainsi, souvent, les constituants forment un capital social faible (100 €, 1 000 €...) et injecte la majeure partie de leur besoin en financement, par apport en compte courant d'associé, pour pratiquer des intérêts déductibles.
Globalement, un capital social élevé augmente la crédibilité de l'entreprise auprès des clients, des fournisseurs, des banques ou des nouveaux actionnaires. Le montant du capital peut être une information positive quant à l'état financier de la société et son attractivité.
Ainsi, il n'y a pas de vérité absolue. Vous pouvez choisir d'avoir un capital social de 1 000 € et d'injecter 200 000 € en compte courant d'associé. Vous pouvez très bien faire le choix d'incorporer par une opération ultérieure, le compte courant d'associé à votre capital social, si nécessaire.
Le capital social ne donne aucune information de la réalité financière d'une société. Il permet à la constitution, ou à l'entrée de nouveaux associés / actionnaires par recapitalisation, de répartir la propriété de la société à chacun.


